Réconfort relatif

Publié le par Altrast

Cabrel, Eluard et les trobairitz occitanes ont tout compris de l'amour. Ou plutôt ce sont eux qui expriment le mieux la façon dont je ressens ce sentiment et tout ce qui en reste imperceptible.



Ca vous donne une idée d'à quel point je suis fleur bleue et fin'amorique, hein ?



Mais c'est plaisant de parcourir les mots de quelqu'un et d'y trouver, presque par hasard, quelque chose qui vous remue les tripes et vous fait penser : "merde, c'est ça... Ce qu'il dit ou ce qu'elle chante, c'est ce que moi je vis. C'est ce que moi je sens. C'est ce que moi je souffre. C'est ce qui me hante..."


On se sent moins seul parce qu'on est compris. Mais dans le même temps, on sait qu' il sera impossible de partager ça avec quelqu'un, parce que les risques que ce quelqu'un comprenne ou ressente autre chose sont trop grands. Et on ne veut plus prendre le risque d'être déçu.
Alors on reste seul avec nos vérités littéraires...


Jusqu'à ce que le temps fasse son office et qu'il ne reste plus que des perles de phrases, coincées entre deux pages avec pour signet un souvenir des piqûres passées (ou, comme ça m'est déjà arrivé, un moustique écrasé qui avait répandu une trace sanglante sur la page...) Et la musique des mots redevient une bulle qu'on regarde toujours avec plaisir, mais sans qu'elle conserve, même un peu, son pouvoir de guérison. Jusqu'à ce que d'autres mots viennent guérir, par un caprice de la langue, d'autres maux (bon, ok, c'était un peu facile là).




Nostalgique, moi ? Allons donc, où allez-vous chercher des idées pareilles ? Je suis juste un amateur (étymologique) des mots (et de l'Art Sémantique, comprenne qui pourra)...

Publié dans Bubbling

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